Jeudi 17 Août, l’Amicale du Canton d’Allanche avait rendez-vous avec notre guide de l’écomusée de la Margeride.et les amicalistes de Mauriac et du Pé d’Andel à Ruynes en Margeride au pied du viaduc de Garabit, que la plupart des Cantaliens connaissent ou … croient connaître -, pour commencer la visite commentée du viaduc
Après la Tour Eiffel, le viaduc de Garabit est sans doute l’œuvre la plus connue d’Eiffel ! La présence de notre guide Anaïs nous a apporté les explications techniques nécessaires permettant de réaliser l’exploit et l’ampleur du projet : rien que les chiffres sont impressionnants ! Jusqu’à la fin du XIXème siècle, le Massif central est éloigné des principales voies de communication. A la fin du Second Empire, la France connait un fort essor économique dans le commerce et l’industrie. Parmi les travaux importants, se trouve l’essor du réseau ferroviaire dont la ligne Paris-Béziers et donc la construction de Garabit.

En fait, l’instigateur de ce projet visionnaire est un ingénieur lozérien Léon Boyer qui en 1878 devient le responsable des études de la partie de chemin de fer Marvejols-Neussarques: et donc commence les calculs pour trouver la solution pour relier les deux rives de la vallée de Truyère au relief accidenté. De son côté, Gustave Eiffel (né Bonickhausen dit Eiffel en1832 à Dijon -mort 1923 à Paris), ingénieur Centralien et industriel français construit le viaduc Maria Pia à Porto à la demande des chemins de fer portugais En 1879, l’Etat signe un marché avec l’entreprise Eiffel considérée comme la seule capable pour ce projet
Débuté en 1880, avec 400 ouvriers sur place, un village est bâti sur site. Le viaduc de Garabit se construit à partir chacune des deux rives de la vallée sur lesquelles s’élèvent d’abord les soubassements en pierre, puis simultanément les piles métalliques et les demi-tabliers métalliques s’avancent au-dessus du vide puis l’arche monumentale d’une ouverture de 165m., la plus grande arche du monde à la fin du 19ème siècle ! Il est terminé en avril 1884 et … chose inouïe, les délais et le budget sont respectés. Ensuite viendront les tests de résistances au passage des trains avant une mise en service en 1888.
Il est resté en service sans discontinuité depuis sa mise en service il y a 132 ans, lien indispensable entre les deux côtés de la vallée de la Truyère et, notamment, accès privilégié pour l’usine ArcelorMittal de Saint-Chély, en Lozère. En 1959, la mise en eau du barrage de Grandval diminue la hauteur du viaduc au-dessus de l’eau à 90m. De couleur grise a la construction, il est repeint de 1992 à 1998 dans la couleur rouge Gauguin, couleur initiale de la Tour Eiffel
N’oublions pas non plus de la statue la Liberté à New York pour laquelle Eiffel a œuvré !

Une sortie cantalienne ne se fait pas sans un bon restaurant. Ce fut le cas à l’Escale avec vue paisible sur la Truyère.Après l’apéritif offert par la Présidente, le repas dégusté à l’ombre était succulent aux dires de chacun et nous a permis de repartir pour supporter une après-midi chaude
Au pied de la Tour de Ruynes en Margeride, à 950 m d’altitude se trouve le Jardin de Saint-Martin de l’Ecomusée. Certaines sont comestibles, d’autres permettent de se soigner. La sécheresse due à la canicule avait desséché certaines d’entre elles mais notre guide passionné et pédagogue nous invite à découvrir les plantes aromatiques, médicinales et potagères et même à savoir distinguer la petite ciguë des autres ombellifères de nos chemins…. Sans oublier de nous suggérer des utilisations culinaires. A notre tour, nous avions un grand besoin de nous rehydrater …mais très sobrement.

A la fin de cette journée, la Présidente Michèle LEROUGE et les membres de l’Amicale ont tenu à déposer une plaque pour leur ancien président Guy POUNHET au cimetière de Pradiers suivie d’un apéritif pour se remettre des kilomètres parcourus.
Ce fut une belle journée sous un ciel bleu , remplie d’amitié et d’échanges très intéressants : c’est ce qu’apporte l’amicalisme
* Cette année étant le centenaire de sa mort auront lieu une exposition sur le parvis de la Tour Eiffel jusqu’ à la fin de l’année et une scénographie lumineuse en bleu Klein illuminera les ouvrages de G. Eiffel, qui sera ainsi « le fil d’Ariane » entre les villes participantes.