Une quarantaine des « Enfants du Canton d’Allanche » qu’ils soient domiciliés à Paris ou au Pays avaient répondu présents à la proposition faite par le Président et les Membres de l’Amicale pour visiter cette année les tourbières de Landeyrat, commune du Canton. Le Maire de Landeyrat, Jean-Louis VERDIER nous trouva un guide pour nous faire visiter un coin de sa commune. Le rendez vous fut pris devant la Mairie de Landeyrat en tout début d’après midi le Jeudi 13 Août. Le soleil était au rendez vous et notre guide du Parc des Volcans Guy SENAUD. Contacté par, notre guide nous emmène à pied, à la surprise de tous , non en reprenant les voitures pour aller sur la route de Marcenat vers les tourbières connues de tous de Rascoupet … mais à pied sur un chemin pentu , à droite en quittant la mairie … …Tout en se parlant les uns les autres, chaque pas nous faisait un paysage de plus en plus grandiose pour arriver à un endroit culminant où nous voyons d’un côté la magnifique chaîne des Monts du Cantal découpée sur l’horizon et d’autre une vue plongeante sur les tourbières du Couderc. Ce paysage des grands espaces était découvert par la plupart d’entre nous pour la première fois même par ceux qui habitent le Canton toute l’année.

Notre guide nous rappela d’abord qu’ actuellement, nous traversons une période de réchauffement de la planète à laquelle l’homme rajoute son activité quelquefois néfaste. Mais pour comprendre le phénomène de création des tourbières il faut remonter entre –20000 et –10000 ans , en pleine période glaciaire. Les plateaux de basalte du Cézallier étaient alors recouverts de glace. Le processus de la création des tourbières date de la fin de la glaciation où des lacs se sont formés. Il faut savoir qu’une tourbière est un plan d’eau où la végétation s’est développée à partir des bords Ensuite la végétation se fossilise puisque le milieu est saturé d’eau et est donc anoxique c’est à dire en manque d’oxygène. Les tourbières n’existent qu’en milieu froid , en présence d’un lac avec un climat arrosé. Tout en coupant à travers champs nous apprîmes encore beaucoup de la part de notre accompagnateur chevronné : Les tourbières du Couderc comme celles de Rascoupet ont été exploitées de manière familiale jusqu’en 1960. Certains d’entre nous se rappellent des morceaux de tourbe enfournées dans la cuisinière qui permettaient de chauffer la maisonnée. Mais il faut faire attention à l’exploitation car à la base des tourbières se trouvent une couche imperméable qui ne doit pas être détruite. Actuellement les tourbières de Rascoupet sont en partie exploitées, l’autre partie se trouvant sous un arrêté de préservation (biotope). Il nous mit en garde sur le fait de s’aventurer dans les tourbières mais prit le temps de nous en montrer les plantes telles les gentianes bleues des marais, les potamos à la surface de l’eau et les massettes . Par le biais de carottage, les scientifiques y ont trouvé des plantes identiques à celles du pôle Nord .

Notre spécialiste nous parla des zones humides nécessaires à l’équilibre de la planète en diminution de 40% à l’échelle européenne mais la France contribue largement via le réseau Natura 2000 à en fournir. Il était temps de comprendre l’histoire de la roche d’Apcher qui surplombe la route. Là aussi, notre guide nous a encore, par un autre chemin inconnu pour la plupart, nous a emmenés le paysage chaotique de ces orgues d’origine volcanique. Elles ont été crées lors du refroidissement de la lave étendue sans doute dans une vallée via les mouvements du haut vers le cœur d’une part et du bas vers le cœur . Ces orgues se trouvaient sur une semelle d’argile et à la fonte des glaces, l’argile a fait l’effet de la savonnette et tout s’est écroulé en laissant un chaos rocheux . Nous avons pu remarquer la végétation existante avec des sorbiers des oiseleurs à fruits rouges et des sapins et en faisant très attention des restes de cases qui sont datées de la période moyenâgeuse. La visite s’arrêta là et nos promeneurs du jour rentrèrent chez eux contents de leur promenade instructive.

Le soir un repas réunit une cinquantaine de convives qui remplirent la salle de l’hôtel des Remparts. Le Président Guy POUNHET remercia tous les participants sans oublier Mme VEYROND, M GLAIZE et M Raymond VACHER. Mme VEYROND prit la parole pour remercier les amicalistes parisiens qui lui ont fait visiter Paris mais aussi un coin du Canton qu’elle ne connaissait pas. Il rappela que le banquet de l’Amicale du Canton d’Allanche, cet hiver, aurait lieu au Mercure Suffren Tour Eiffel le Samedi 28 Novembre 2009 . Il expliqua à l’assemblée que les Cantaliens de Paris avaient aussi pris l’habitude de se retrouver tous les 15 du mois. La soirée se passa dans une grande convivialité autour d’un repas remarquable préparé et servi par M Mme MONTARU et de leur personnel. Nos hôtes nous avaient fait la surprise d’inviter Amélie CASTEL, championne du monde 2003 d’accordéon qui nous enchanta avec ses amis par des mélodies